La grande majorité des gens qui vivent une expérience de mentorat disent recevoir beaucoup. En effet, cette relation de bienveillance est autant bénéfique pour les personnes mentorées que pour les individus qui offrent de leur temps. Si vous désirez vous engager dans cette voie, vous devrez dresser un plan afin de structurer votre démarche et augmenter vos chances de succès.
Le mentorat en bref
Le mentorat, c’est bien plus que d’épauler les jeunes dans le développement de leurs compétences. Voici des exemples de situations où le mentorat peut jouer un rôle :
- Amener les femmes à prendre leur place;
- Soutenir les entrepreneurs dans leurs projets d’entreprise et leurs défis personnels;
- Appuyer les nouveaux arrivants dans le développement de leur réseau et à leur intégration au marché du travail;
- Encourager une organisation à assurer la relève;
- Seconder une personne en période de transition;
- Contribuer à la réalisation professionnelle de la personne qui mentore en lui permettant de donner au suivant.
C’est un excellent moyen d’apprentissage basé sur une relation interpersonnelle de partage et de bienveillance bénéfique pour les deux parties. Convaincu de vouloir vous y lancer? Alors voyons comment vous y prendre.
Mentoré(e) : par où commencer?
D’ordre général, c’est à vous d’initier une relation mentorale. Voici la marche à suivre pour que vous en tiriez tous les bénéfices.
- Définir ses objectifs
Avant de se lancer dans la recherche d’un mentor, vous devez définir vos objectifs. Est-ce que vous voulez des conseils pour être agile face au monde du travail en changement? Est-ce que vous désirez approfondir des compétences ou des connaissances? Ou est-ce que vous cherchez un avis sur votre façon de faire? Tant que vous n’avez pas une vision claire de vos objectifs, vous ne pouvez pas passer à l’étape suivante, autrement vous perdriez votre temps et feriez perdre du précieux temps aux autres. - Trouver la personne qui va vous accompagner
Vous pouvez trouver votre mentor(e) par vous-même en faisant appel à votre réseau ou en identifiant un programme de mentorat vous correspondant sur notre répertoire en ligne. Vous pouvez également faire appel à un coodonnateur de programme de mentorat ou encore à un algorythme d’une application numérique de mentorat pour créer votre dyade tel qu’Academos (jeunes 14-30 ans) ou Élo mentorat si votre organisation offre des licenses. L’important est de communiquer vos objectifs afin que votre accompagnant puisse reconnaître ce qu’il peut vous transmettre en fonction de son parcours, de ses connaissances et compétences et du temps disponible. Vous serez alors plus à même de comprendre ce que votre binôme peut vous apporter. Maximisez vos chances d’être amené plus loin en ne vous limitant pas aux gens qui ont les mêmes intérêts que vous. En effet, le potentiel de découvertes est plus grand avec quelqu’un qui peut nous amener de nouvelles idées plutôt que de nous conforter dans nos idées. - Planifier une rencontre
Super, vous avez ou on vous a identifié quelqu’un qui pourra vous accompagner à grandir. Il faut donc battre le fer pendant qu’il est chaud et démarrer la discussion! Soyez proactif et débutez la conversation. Elle peut débuter virtuellement avant que vous vous donniez un rendez-vous téléphonique ou en en personne pour approfondir le lien. Comme toute relation humaine, une relation mentorale se crée au fil du temps et de l’investissement des personnes impliquées. Il y a donc fort à parier que vous aurez d’autres rencontres à prévoir pour nourrir le lien. - Avant la rencontre
Assurez-vous d’avoir une idée claire de ce dont vous voudrez parler. Cela vous permettra de vous assurer que vous avez prévu suffisamment de temps pour la rencontre. Partagez l’agenda de la rencontre avec votre mentor(e) afin qu’il puisse se préparer. - Après la rencontre
Analysez si la dernière rencontre a contribué à l’atteinte de vos objectifs et discutez-en avec votre mentor(e) afin de déterminer les prochaines étapes et la prochaine rencontre. C’est aussi l’occasion de demander de la rétroaction et de remercier votre mentor(e).
Une relation mentorale demande que vous soyiez honnête envers vous-même et votre mentor(e) afin qu’un climat de confiance s’installe et que ça vous soit réellement bénéfique. Communiquer votre appréciation sera aussi favorable à renforcer le lien.
Ne manquez pas de lire l’article des 8 conseils pour nouveaux/nouvelles mentoré(e)s.
Mentor(e) : comment s’impliquer?
Donner au suivant est un acte de générosité qui nourrit autant la personne qui donne de son temps et de son savoir que la personne qui reçoit. Si vous avez le souhait de vous investir pour le bien d’un individu il faut le faire savoir! Affichez-le sur votre profil LinkedIn, parlez-en à votre entourage ou encore faites appel au coordonnateur de programme de mentorat de votre organisation. Vous pouvez également vous inscrire à une application numérique de mentorat tel qu’Academos (jeunes 14-30 ans) ou Élo mentorat (si votre organisation offre des licenses) pour être jumelé à quelqu’un qui recherche vos compétences et expériences.
Quelques conditions de succès
- Le temps, une ressource précieuse
Il est habituellement préférable de faire connaître à votre mentoré(e) vos disponibilités afin de gérer ses attentes à cet égard. Il n’y a rien de mal à avoir peu de temps, il faut juste le dire. - Mettre ses habiletés de communication à l’oeuvre
Une relation mentorale demande d’être en mode écoute, sans jugement. Plutôt que de donner des conseils, posez des questions afin d’amener l’autre à réfléchir et à trouver soi-même les pistes de solutions. Guider l’autre lui sera plus bénéfique que d’imposer vos idées. Vous devrez aussi faire preuve de doigté pour donner de la rétroaction de façon constructive. Votre but étant d’aider l’autre à évoluer, il faut lui partager ce qu’il pourrait améliorer, ce qui peut lui nuire ou ce qu’il devrait faire davantage. Il suffit de voir si votre mentoré(e) est intéressé(e) à entendre ces points et de quelle façon il/elle aimerait le recevoir. - Ce qui se dit ici reste ici
Cela va de soi, mais mieux vaut souligner que la personne mentorée s’attend à ce que vous gardiez pour vous les éléments d’information qu’elle vous aura partagés. Votre discrétion contribuera à la confiance que peut avoir l’autre en vous. Cela l’incitera à aborder des sujets délicats le cas échéant et à ne pas avoir peur d’amener des pistes de réflexion ou des interrogations qu’elle peut avoir. N’oubliez pas que vous pouvez détenir de l’information qui peut porter atteinte à la réputation et à la carrière de votre mentoré(e).
Vous trouverez dans cet article d’autres conseils pour que votre relation mentorale soit optimale : 5 conseils pour nouveaux/nouvelles mentor(e)s.
Vous voilà avec des outils en main pour concrétiser votre résolution et faire une différence dans la vie de quelqu’un d’autre.
Vous pouvez approfondir le sujet en lisant les 14 articles qui composent cette trousse mentorale développée par Mentorat Québec de concert avec différents experts du domaine : Trousse à outils
Ne vous reste plus qu’à passer à l’action. Bon succès dans vos démarches!