« Mon rôle de mentor m’a aidé à devenir un meilleur ingénieur, gestionnaire et propriétaire d’entreprise. Mes nombreuses conversations avec mes mentorés m’ont porté à réfléchir à ma propre expérience et à déconstruire consciemment mon approche envers l’ingénierie, ma gestion des autres et ma pratique de conseil. En plus de rencontrer des gens formidables et de me faire de nouveaux amis, être un mentor m’a aidé à améliorer mon travail et notre profession. »

Dave Ellis est membre de l’Ontario Society of Professional Engineers (OSPE) et mentor de son programme de mentorat. Financé à l’origine par Condition féminine Canada, le programme a débuté en 2016 sous la forme d’un projet pilote de 18 mois visant à accroître la rétention et l’avancement des femmes en génie. En septembre 2019, il avait permis de créer plus de 100 jumelages entre de récents diplômé.e.s en génie et des ingénieur.e.s expérimenté.e.s et avait contribué à faire avancer l’initiative 30 en 30 d’Ingénieurs Canada. Au Canada, 17% seulement des ingénieurs sont des femmes. 30 en 30 vise à augmenter le nombre de femmes ingénieures nouvellement agréées à 30% d’ici 2030.

Alessandra Maria Massaro est l’une de ces dernières. « Grâce à mon expérience avec le programme de mentorat, j’ai pu nouer des contacts avec une mentore qui est la chef de projet dans un domaine similaire, j’ai pu avoir une famille et un travail équilibré dans le processus », a-t-elle déclaré. « Dans mon entreprise précédente, je n’avais aucune personne similaire que je puisse considérer comme un modèle. En me voyant en elle, j’ai pu voir clairement un cheminement de carrière et une gestion de projet devant moi. J’ai repris confiance en mon choix de carrière et j’ai progressé, trouvant une nouvelle entreprise m’offrant de meilleures opportunités. »

Baijul Shukla, directeur des services aux membres et partenaires stratégiques d’OSPE, explique le fonctionnement du programme d’OSPE. « Nous voulons recruter des ingénieurs de tous les horizons et de tous les niveaux afin de créer une communauté d’entraide entre ingénieurs. Le programme de mentorat vise à développer des relations significatives et mutuellement bénéfiques pour nos membres. Les jumelages sont formés via notre plateforme en ligne sur MentorCity et les rencontres peuvent se dérouler par le biais de réunions vidéo sur notre plateforme ou de réunions en personne. De nombreuses ressources sont disponibles sur la plateforme sur la manière de développer une relation de mentorat fructueuse et sur les rôles que jouent les mentoré.e.s et les mentor.e.s. OSPE oriente régulièrement les relations et assure un suivi pour s’assurer que la relation se noue sans heurts et que les deux personnes sont satisfaites. Les membres sont aussi invité.e.s à assister aux événements d’OSPE ensemble. Nous voulons que nos membres s’engagent les uns avec les autres: notre programme de mentorat est le fondement de la création d’un réseau en génie solide. »

Le projet pilote OSPE a été un tel succès que le programme de mentorat est devenu une offre permanente. Ceci dit, depuis, OSPE a poussé plus loin en produisant Diversify STEM, une application de micro-leçons sur les moyens de diversifier le secteur des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques. L’objectif n’est pas simplement d’attirer et de retenir des femmes ingénieures, mais également d’inclure des membres d’autres groupes sous-représentés.

« Il y a deux ans, OSPE a mis en place un comité pour l’équité, la diversité et l’inclusion », a déclaré Baijul. « Nous voulions faire plus pour que notre profession ressemble davantage au Canada, plus diversifiée. Après des recherches internes, nous avons mis au point des méthodes pour développer une série de stratégies que les entreprises peuvent utiliser rapidement pour mieux accueillir les nouveaux arrivant.e.s et les membres des minorités visibles. Le 6 novembre, notre conférence à Ottawa testera ces méthodes, recueillera des données et les affinera davantage. »

Le mot de la fin revient aux mentores OSPE, Renan Orquiza et Marie-Ève ​​Charest Belzile. Renan a déclaré: « Je suis devenue une mentore (auprès de jeunes ingénieurs) parce que je voulais aider les personnes occupant le même poste, partageant les mêmes sentiments que moi, lors de mon premier départ dans ma carrière au Canada. En tant que mentore, il est extrêmement enrichissant de constater que je puisse avoir un impact positif sur la vie de quelqu’un lorsque je consacre mon temps et partage passionnément mes idées et mes expériences. »

Pour Marie-Ève, « Être un mentor m’a permis d’avoir un impact dans la vie de quelqu’un. Le mentorat est un excellent moyen de comprendre les problèmes et les besoins de la jeune génération tout en me gardant jeune. Cela m’a donné une perspective complètement différente. »

Abonnez-vous à nos infolettres

Abonnez-vous à nos infolettres

Abonnements

Merci pour votre abonnement. Vous recevrez un courriel pour valider votre adresse.